Thomas Hengelbrock dirige Beethoven et FauréPanthéon, Paris

C’est le troisième mouvement du Quatuor à cordes n°15 en la mineur de Beethoven qui ouvre ce concert exceptionnel au Panthéon. Ici donnée dans la version pour orchestre à cordes de David Robert Coleman, cette œuvre composée suite à une grave maladie est empreinte de reconnaissance et d’intériorité.

Le 8 novembre 1924, lors des obsèques nationales de Gabriel Fauré en l'église de la Madeleine, où il avait été maître de chœur, c'est naturellement son Requiem, déjà célèbre et célébré, qui est interprété. Pour le centenaire de la disparition de Fauré, Thomas Hengelbrock, qui dirige l'Orchestre de chambre de Paris dont il vient de prendre la direction musicale, a choisi d'interpréter ce qui demeure l’œuvre la plus fameuse du compositeur. Considéré comme l'un des requiems les plus émouvants du XIXe siècle – et au-delà comme l'une des plus belles partitions du répertoire choral occidental –, le chef-d'œuvre de Fauré a été composé, disait le compositeur, "pour le plaisir", dans une tonalité intime et recueillie, à l'opposé de la pompe symphonique souvent dévolue au genre. Avec le Chœur Balthasar-Neumann, que le chef allemand a fondé, et les solistes Katharina Konradi et Konstantin Krimmel, les sonorités célestes de cette messe aux défunts, si neuves il y a cent ans, se déploient cette fois sous la coupole du Panthéon. L'un des événements de cette année Fauré.

Filmé le 7 septembre 2024 au Panthéon, Paris.