Dernier été
81 min
Disponible jusqu'au 31/08/2024
L’été incertain d’une bande de copains, balançant entre insouciance et lendemains qui déchantent... Dès ce premier film de Guédiguian, tout y est : l’amorce d’une oeuvre où se joue le destin de la classe ouvrière et du quartier de l’Estaque, et un duo d’acteurs fétiche : Gérard Meylan et Ariane Ascaride.
L’Estaque, un port au nord de Marseille, aux premières lueurs des années 1980. Gilbert vit de petits boulots, mais il a conscience que cela ne durera pas toujours. Les usines ferment et le quartier subit les assauts des promoteurs immobiliers. Avec ses amis Banane, Mario et son frère Boule, éternellement réunis autour d’un pastis, Gilbert parle du quotidien, drague sans lendemain, frime en plongeant à des hauteurs insensées ou monte des combines pour se faire des sous. Un jour, il rencontre Josiane, une jeune femme qui travaille à l’usine…
Vivre et mourir à l’Estaque
Fils d’un docker et originaire de Marseille, Robert Guédiguian puise dans le terreau socioculturel qui l’a vu grandir le matériau de son premier film, coécrit et réalisé avec Frank Le Wita. Ici, le travail et l’argent – ou plutôt leur absence – régissent les conversations et servent de moteur au récit. S’y déploient déjà l’observation attentive d’une classe ouvrière en proie à un chômage galopant, la puissance du collectif comme rempart au désespoir et l’esprit de fronde face aux élites. “Il est mort ce quartier et nous avec”, constatera Gilbert, propos qui n’a rien de fictionnel. Une fin annoncée, contre laquelle Guédiguian luttera néanmoins, en racontant le port et l’Estaque toute sa vie, afin de donner un visage à ceux que les politiciens méprisent. Il peuple ce lieu de personnages que va jouer la même troupe d’acteurs et d’actrices au fil des décennies (dont on voit ici les émouvants débuts et la jeunesse), symboles d’un cinéma qui se fait à plusieurs, sur le temps long. Dans Dernier été, le jeune cinéaste installe, sans le savoir, le duo d’amoureux emblématique de son œuvre, Ariane Ascaride et Gérard Meylan, qu'on retrouvera notamment dans Marius et Jeannette, le succès qui fera connaître Guédiguian au grand public en 1997. Jean-Pierre Darroussin rejoindra la fine équipe en 1986 et ne quittera plus cet univers où le drame côtoie, dès ce premier film, allègrement la fête.
Vivre et mourir à l’Estaque
Fils d’un docker et originaire de Marseille, Robert Guédiguian puise dans le terreau socioculturel qui l’a vu grandir le matériau de son premier film, coécrit et réalisé avec Frank Le Wita. Ici, le travail et l’argent – ou plutôt leur absence – régissent les conversations et servent de moteur au récit. S’y déploient déjà l’observation attentive d’une classe ouvrière en proie à un chômage galopant, la puissance du collectif comme rempart au désespoir et l’esprit de fronde face aux élites. “Il est mort ce quartier et nous avec”, constatera Gilbert, propos qui n’a rien de fictionnel. Une fin annoncée, contre laquelle Guédiguian luttera néanmoins, en racontant le port et l’Estaque toute sa vie, afin de donner un visage à ceux que les politiciens méprisent. Il peuple ce lieu de personnages que va jouer la même troupe d’acteurs et d’actrices au fil des décennies (dont on voit ici les émouvants débuts et la jeunesse), symboles d’un cinéma qui se fait à plusieurs, sur le temps long. Dans Dernier été, le jeune cinéaste installe, sans le savoir, le duo d’amoureux emblématique de son œuvre, Ariane Ascaride et Gérard Meylan, qu'on retrouvera notamment dans Marius et Jeannette, le succès qui fera connaître Guédiguian au grand public en 1997. Jean-Pierre Darroussin rejoindra la fine équipe en 1986 et ne quittera plus cet univers où le drame côtoie, dès ce premier film, allègrement la fête.
Avec
Ariane Ascaride
Gérard Meylan
Réalisation
Robert Guédiguian
Pays
France
Année
1981