28 minutesLa maladie de Parkinson / La fin du macronisme ? (04/07/2024)

Le neurologue David Devos a-t-il trouvé le remède contre la maladie de Parkinson ?
La maladie de Parkinson touche 180 000 personnes en France, 1 à 2 % des plus de 65 ans. D'origine inconnue, cette pathologie est due à une perte progressive et irrémédiable des neurones cérébraux produisant de la dopamine, un neurotransmetteur nécessaire au contrôle du mouvement. David Devos, neurologue et professeur en pharmacologie médicale, en a fait un des thèmes principaux de ses recherches et s'est demandé : "Et si on injectait la dopamine directement dans la zone cérébrale où elle manque ?". Problème : “La dopamine, vite oxydée au contact de l'air, perd de sa puissance." D'où la nécessité de proposer des produits sans oxygène. Pour relever ce défi, il a fondé, en 2018, la start-up "InBrain Pharma" et a créé un traitement inédit qui permet d'administrer directement de l’A-dopamine (dopamine en milieu sans oxygène) dans une zone précise du cerveau. Déjà testé sur douze patients à Lille, l'équipe cherche aujourd’hui à financer l'essai clinique de phase 3 du traitement afin d'obtenir sa commercialisation, "idéalement pour 2030". Pour cette innovation, David Devos est l'un des finalistes français du Prix de l'inventeur européen 2024, décerné le 9 juillet prochain à Malte. Il est notre invité.

Que restera-t-il du macronisme au lendemain des élections législatives ?
S'il est impossible de prédire qui gagnera au soir du second tour des législatives, on devine aisément qui sont les perdants. D'après les projections des instituts de sondage, Emmanuel Macron et son groupe parlementaire Ensemble devraient réunir moins de 100 députés dans la nouvelle Assemblée et se retrouver en troisième position derrière le Rassemblement national et le Nouveau front populaire. Une déroute historique pour un président en exercice. En 2017, Emmanuel Macron disposait de la majorité absolue avec 350 députés. En 2022, il perdait 105 sièges dans l'hémicycle, mais disposait toujours d'une majorité relative. Au lendemain de ces législatives, et potentiellement jusqu'à la fin de son mandat, le président de la République sera sous le joug d'une cohabitation ou flanqué d'un gouvernement "d'union nationale" ou "d'experts" selon les volontés de ses opposants politiques. Que restera-t-il du macronisme ? Celui qui avait dynamité la droite et la gauche en 2017 se retrouve paradoxalement asphyxié par l'avènement du RN – dont il avait promis de freiner l'ascension – et le retour de la gauche. La France va-t-elle refermer cette "parenthèse" macroniste ? On en débat.

Enfin, retrouvez également les chroniques de Xavier Mauduit et Marie Bonnisseau.