Groenland : à l'heure du choix

Un choix crucial s’impose aux 57 000 habitants, - majoritairement Inuits, politiquement autonomes - de la plus grande île du monde : développer leur sol grâce à l’agriculture et au tourisme ou accepter que des compagnies étrangères s’emparent de leur sous-sol. Le Groenland a-t-il intérêt à devenir un nouvel eldorado minier ? Les Inuits sont divisés. Si certains y voient « la » solution pour s’émanciper du Danemark, auquel le territoire est toujours rattaché, d’autres craignent la destruction d’un milieu naturel rare, encore préservé.
Le village de Narsaq devait accueillir l’une des plus grandes mines d’uranium au monde, mais les écologistes, à la tête du parlement groenlandais, ont obtenu le gel du projet. Résultat : le petit village de pêcheurs se meurt et faute de travail contraignant les Inuits à migrer vers les villes. 
Et si l’avenir était dans les champs ? Le Groenland compte 37 fermes, toutes situées dans le sud de l'île. Les étés, plus cléments et plus longs, favorisent leur activité. Dans le village de Qassiarsuk, les collines verdoient en août. Les bottes de foin récoltées nourriront le bétail en hiver.
A côté de Narsaq, dans le village de Qaqortoq, un Danois expérimente la production de légumes. Le développement du maraîchage à grande échelle serait-il la solution menant à l’autosuffisance des Groenlandais, futur tremplin vers l’indépendance ?