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Apolonia, Apolonia
116 min
Disponible jusqu'au 06/05/2026
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La réalisatrice danoise Lea Glob a capturé, pendant treize ans, l’épopée intime et créatrice de la peintre figurative Apolonia Sokol. Un récit d’apprentissage foisonnant, nourri de fascination et de sororité.
"D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours observé le monde à travers ma caméra. Mais aucun sujet n’a retenu mon attention comme elle." Elle, c’est Apolonia Sokol, que la réalisatrice danoise Lea Glob, alors étudiante en cinéma, a rencontrée à Paris en 2009. Princesse du Lavoir moderne parisien, le théâtre underground fondé par ses parents dans le quartier multiculturel de la Goutte d’or, Apolonia a grandi au milieu d’artistes, d’intellectuels et de militants. Le réconfort procuré par les peintures religieuses lorsqu’elle a été hospitalisée, à 10 ans, pour un cancer de la vessie a constitué l’autre ressort de sa vocation. À sa majorité, après un exil douloureux au Danemark avec sa mère, la jeune femme a retrouvé son sanctuaire bohème, dont elle a ouvert les portes aux Femen, le mouvement féministe d’origine ukrainienne cofondé par Oksana Chatchko. La liquidation du théâtre a emporté une part de son enfance, mais devenue étudiante aux Beaux-Arts, elle a poursuivi sa quête picturale avec la même ardeur. De Los Angeles, où elle est tombée dans les griffes d’un mécène spéculateur, à sa résidence à la Villa Médicis, six ans après l’obtention de son diplôme, l’artiste a imposé ses portraits féminins sur la scène contemporaine non sans douter ni s’égarer…
Portrait de femme(s)
Comme la réalisatrice, on est d’emblée happé par ce regard vert incandescent surmonté de sourcils broussailleux. Tourné sur treize années, ce journal filmé multiprimé accompagne l’avènement d’une jeune peintre qui tâtonne, entre passion dévorante et confrontation aux troubles réalités du marché de l’art. Mais il donne aussi à voir une émouvante amitié triangulaire, qui nourrit des séquences d’une vibrante intimité : Oksana Chatchko, l’"âme sœur" d’Apolonia, habite le film de sa présence gracieuse et désespérée, tandis que Lea Glob retourne avec pudeur la caméra sur sa propre trajectoire. En résulte un fascinant portrait en mouvement et en miroir, traversé de questionnements sur la condition féminine, la création et, in fine, la vie : celle qu’Apolonia ne veut pas donner pour ne rien sacrifier à son art, celle que Lea a failli perdre en enfantant, et celle qu’Oksana s’est ôtée à l’été 2018.
Réalisation TV
Lea Glob
Pays
France
Danemark
Pologne
Année
2022