ARTE ReportageSyrie / Gaza
52 min
Disponible jusqu'au 09/02/2025
À la télévision le samedi 11 janvier à 18:50
Émission du 11/01/2025
Dans une Syrie libérée de la dictature, les premiers pas de la jeunesse du pays, chez ceux qui n’étaient encore que des enfants au début de la guerre / Orphelins, amputés d’un membre, privés d’école ou contraints de travailler : la détresse des enfants à Gaza.
Damas, le goût de la liberté
Dimanche 8 décembre 2024, les Syriens se sont réveillés en apprenant la fuite de Bachar Al Assad du pays. Ce qui a semblé impensable pendant plus de 13 années d’une guerre brutale s’est enfin produit : la fin de la dictature syrienne. Venus d’Idlib, les combattants du groupe islamiste Hayat Tahir Al Sham, dirigé par Ahmad Al Shara - Jolani, de son nom de guerre – sont désormais au pouvoir à Damas. Mais le prix de la victoire est inouï : des villes entières détruites, la moitié de la population exilée, l’autre déplacée dans le pays parfois à plusieurs reprises, plusieurs centaines de milliers de personnes ont été tuées et on ne sait combien de disparus dans les camps de la mort du régime. Les Syriens sont exsangues et profondément traumatisés. Sophie Nivelle-Cardinale a filmé les premiers pas de cette Syrie libérée : la liesse qui éclate dans la capitale syrienne, mais aussi en banlieue, à Douma, dans la Ghouta orientale, chez ceux qui n’étaient encore que des enfants au début de la guerre. Chez ceux qui ont survécu au siège, aux bombardements, aux attaques chimiques, et ces dernières années, à l’occupation du régime et de l’armée russes. Ils n’ont jamais quitté Douma, longtemps inaccessible aux médias occidentaux. Comment ces jeunes Syriens vivent-ils aujourd’hui cette liberté si cher payée ?
Gaza : les enfants dans la guerre
Selon l’Unicef, un enfant est tué ou blessé toutes les dix minutes à Gaza. Près de 15 000 d’entre eux ont péri depuis le début de la guerre en octobre 2023. Et des dizaines de milliers ont été blessés, souvent gravement, les privant à vie d’un bras ou d’une jambe. Beaucoup se retrouvent orphelins et sont contraints de travailler ou de mendier. Nos reporters gazaouis qui, eux-mêmes, se battent chaque jour pour leur survie et celle de leur famille, ont suivi le quotidien de trois enfants à Deir Al-Balah, dans le centre de Gaza. Mohammed, neuf ans, survivant d’une attaque aérienne et Jana, 15 ans, elle aussi survivante d’une attaque israélienne. Jana est handicapée à vie, elle a perdu sa main. Hisham, 10 ans, est orphelin. Il a perdu son père et est contraint de travailler pour aider sa mère à nourrir la fratrie de six enfants. À Gaza, pratiquement toutes les écoles ont été détruites ou endommagées. Celles encore debout servent d’abri pour les déplacés. Plusieurs centaines de professeurs et instituteurs ont été tués. Et près de 650 000 enfants sont privés d’éducation. À l’image des trois enfants filmés par nos reporters, tous les enfants de Gaza portent en eux les blessures visibles et invisibles de la guerre.
Dimanche 8 décembre 2024, les Syriens se sont réveillés en apprenant la fuite de Bachar Al Assad du pays. Ce qui a semblé impensable pendant plus de 13 années d’une guerre brutale s’est enfin produit : la fin de la dictature syrienne. Venus d’Idlib, les combattants du groupe islamiste Hayat Tahir Al Sham, dirigé par Ahmad Al Shara - Jolani, de son nom de guerre – sont désormais au pouvoir à Damas. Mais le prix de la victoire est inouï : des villes entières détruites, la moitié de la population exilée, l’autre déplacée dans le pays parfois à plusieurs reprises, plusieurs centaines de milliers de personnes ont été tuées et on ne sait combien de disparus dans les camps de la mort du régime. Les Syriens sont exsangues et profondément traumatisés. Sophie Nivelle-Cardinale a filmé les premiers pas de cette Syrie libérée : la liesse qui éclate dans la capitale syrienne, mais aussi en banlieue, à Douma, dans la Ghouta orientale, chez ceux qui n’étaient encore que des enfants au début de la guerre. Chez ceux qui ont survécu au siège, aux bombardements, aux attaques chimiques, et ces dernières années, à l’occupation du régime et de l’armée russes. Ils n’ont jamais quitté Douma, longtemps inaccessible aux médias occidentaux. Comment ces jeunes Syriens vivent-ils aujourd’hui cette liberté si cher payée ?
Gaza : les enfants dans la guerre
Selon l’Unicef, un enfant est tué ou blessé toutes les dix minutes à Gaza. Près de 15 000 d’entre eux ont péri depuis le début de la guerre en octobre 2023. Et des dizaines de milliers ont été blessés, souvent gravement, les privant à vie d’un bras ou d’une jambe. Beaucoup se retrouvent orphelins et sont contraints de travailler ou de mendier. Nos reporters gazaouis qui, eux-mêmes, se battent chaque jour pour leur survie et celle de leur famille, ont suivi le quotidien de trois enfants à Deir Al-Balah, dans le centre de Gaza. Mohammed, neuf ans, survivant d’une attaque aérienne et Jana, 15 ans, elle aussi survivante d’une attaque israélienne. Jana est handicapée à vie, elle a perdu sa main. Hisham, 10 ans, est orphelin. Il a perdu son père et est contraint de travailler pour aider sa mère à nourrir la fratrie de six enfants. À Gaza, pratiquement toutes les écoles ont été détruites ou endommagées. Celles encore debout servent d’abri pour les déplacés. Plusieurs centaines de professeurs et instituteurs ont été tués. Et près de 650 000 enfants sont privés d’éducation. À l’image des trois enfants filmés par nos reporters, tous les enfants de Gaza portent en eux les blessures visibles et invisibles de la guerre.
Pays
France
Année
2025