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Chronique des pauvres amants
105 min
Disponible jusqu'au 01/07/2025
Dans la Florence populaire des années 1920, un petit groupe d’habitants tente de résister à la montée du fascisme... Réalisé par Carlo Lizzani en 1954, ce récit choral aux accents romanesques dépeint le basculement de l’Italie dans la dictature. Avec Marcello Mastroianni, dans son premier grand rôle dramatique.
Florence, 1925. Mario, un jeune typographe, s’installe dans la via del Corno, une artère populaire du centre historique. Il y fait la connaissance de deux militants communistes : Maciste, le forgeron, et Ugo, le maraîcher. Alors que les affrontements avec les Chemises noires se font de plus en plus violents, le jeune homme s’éprend de Milena, la femme de l’épicier, lui aussi antifasciste.
Microsociété
C’est Luchino Visconti qui devait porter à l’écran le roman éponyme de Vasco Pratolini, publié en 1947. Dans l’incapacité de trouver les financements à la hauteur de ses ambitions, ce dernier décide d’abandonner le projet et d’en céder gratuitement le scénario – cosigné avec Sergio Amidei – à Carlo Lizzani, auteur d’une œuvre engagée injustement méconnue. Après Achtung! Banditi!, son premier long métrage, consacré à la résistance, cette adaptation s’inscrit dans la même démarche historienne. La chronique des pauvres amants revient ainsi sur les premières luttes antifascistes, après la marche sur Rome en 1922 et avant l’instauration de la dictature mussolinienne en 1925. Par son ampleur et le soin apporté à la reconstitution, le film marque une étape importante dans la carrière de Lizzani. Le réalisateur s’affranchit partiellement du néoréalisme de ses maîtres Rossellini et De Santis, optant pour une approche ouvertement romanesque et psychologique. Pour incarner les habitants de la via del Corno, dont les destins sont chamboulés par les menaces d’extorsion, les passages à tabac et les expéditions punitives des fascistes, Lizzani parie sur de nouveaux visages du cinéma transalpin. Aux côtés d’Anna Maria Ferrero, d’Antonella Lualdi ou encore du champion olympique de lancer de disque Adolfo Consolini, Marcello Mastroianni endosse ici son premier grand rôle dramatique. Récompensé à Cannes, ce tragique récit choral a déclenché la colère du gouvernement italien, qui a un temps interdit son exploitation commerciale à l’étranger, l’assimilant à une œuvre communiste.
Avec
Marcello Mastroianni
Antonella Lualdi
Anna Maria Ferrero
Réalisation
Carlo Lizzani
Pays
Italie
Année
1954