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ModelsFais de beaux rêves
126 min
Disponible jusqu'au 14/11/2024
Dernier jour
Turin, fin des années 1960. Une nuit, Massimo, 9 ans, est réveillé en sursaut par des cris. On lui annonce d’abord que sa mère est hospitalisée, puis qu’elle est montée au paradis, ce qu’il refuse obstinément de croire. Trente ans plus tard, de retour dans l’appartement de son enfance, qu’il s’apprête à vendre suite au décès de son père, Massimo est submergé par les souvenirs : un trajet en bus avec sa mère, une virée au stade du Torino Football Club, à l’origine de sa vocation de journaliste sportif, un reportage dans les Balkans en guerre, une crise d’angoisse apaisée par une jeune médecin…
Narration fragmentée
"Fais de beaux rêves", lui a-t-elle soufflé à l’oreille avant de s’évaporer dans la nuit. S’emparant d'un récit autobiographique du journaliste italien Massimo Gramellini, best-seller en Italie, Marco Bellocchio brosse le portrait d'un homme (Valerio Mastandrea, tout en retenue) dévasté par un deuil incompréhensible, sur lequel les adultes ont déposé un pudique voile de secret. Gamin aux grands yeux noirs indociles, Massimo se rebelle contre la perte de sa mère adorée – avec le soutien de Belphégor, allié imaginaire surgi de la télé –, avant de lui inventer une vie à l’étranger, puis de se réfugier dans l’oubli alors qu’il mène une carrière à succès. Mais dans les antichambres du pouvoir comme dans les ruines de Sarajevo assiégé, la mort rôde, réveillant sa blessure originelle… De cette histoire simple, le cinéaste tire un mélodrame délicat, transcendé par une narration fragmentée et un art de la mise en scène qui irrigue chaque plan. Du twist inaugural entre mère et fils à une danse finale libératrice – symbole d’une renaissance à l’amour personnifiée par Bérénice Bejo –, Fais de beaux rêves embrasse le bouleversant cheminement vers l’apaisement et la vérité de cet homme blessé.
Avec
Bérénice Bejo
Guido Caprino
Valerio Mastandrea
Réalisation
Marco Bellocchio
Pays
France
Italie
Année
2016