360° ReportageDobralak, un village bulgare résiste

Il y a un demi-siècle, la bourgade comptait encore un millier d’habitants, contre une cinquantaine aujourd’hui. Les villageois, âgés pour la plupart, se retrouvent désormais isolés pendant les longs mois d’hiver. Pour lutter contre la solitude, ils perpétuent les rituels et coutumes d’antan. En été, ils organisent une fête à laquelle sont conviés leurs enfants et petits-enfants, ainsi que tous les anciens habitants du village. Ce retour aux traditions permettra-t-il de redonner vie à Dobralak ?

Les plus jeunes habitants de la petite bourgade, Marianna et Mitko, apportent un peu de vie au sein d’une population très âgée. Avec son mari, Marianna tient le bar du village, centre névralgique de Dobralak. Mitko, lui, aide comme il peut, et a même pris en charge la restauration de la petite chapelle de Saint-Élie, un lieu particulièrement important pour le village. Les longs mois d’hiver sont ponctués de divers rituels ancestraux, comme "Babinden", une fête qui célèbre les grands-mères et rend hommage à la doyenne du village qui, jadis, était souvent sage-femme. Même si Dobralak n’a plus enregistré de naissance depuis une éternité et ne compte aucune jeune femme, Marianna ne manque pas d’idées pour perpétuer ce rituel. L’été arrive, Mitko et Marianna souhaitent organiser une fête pour célébrer la réouverture de la chapelle, fraîchement restaurée. Sont conviés leurs enfants et petits-enfants, ainsi que tous les anciens habitants du village. Ce retour aux traditions permettra-t-il de redonner vie au village ? Seul l’avenir nous dira si les efforts de Marianna, de Mitko et des nombreux bénévoles permettront de redynamiser durablement leur petit village des Rhodopes.