360° ReportageNépal, les mandalas de sable
33 min
Disponible jusqu'au 07/02/2025
À la télévision le samedi 9 novembre à 17:15
Émission du 09/11/2024
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Au Népal, dans le monastère Thrangu Tara, près de Katmandou, des nonnes ont le privilège de créer des mandalas de sable, symboles de la nature transitoire de l’existence.
Petit pays accroché à l’Himalaya et abritant le plus haut sommet du monde, le Népal compte 30 millions d’habitants. La capitale Katmandou est aujourd'hui, un mélange unique de tradition et de modernité. La ville est devenue un melting-pot de cultures et de religions, 20 000 bouddhistes tibétains y vivent. Quelque 230 nonnes appartenant à la lignée Karma Kagyu, l’une des quatre écoles principales du bouddhisme tibétain, étudient et travaillent dans le monastère Thrangu Tara situé à l’ouest de Katmandou. Depuis 2016, ces nonnes vivent une sorte de révolution : elles sont désormais les égales des moines et ont le droit d’étudier les enseignements de Bouddha dans les universités rattachées au monastère. Dans la tradition bouddhiste, la parfaite harmonie entre les principes masculin et féminin permet de faire advenir la paix. Ces nonnes, dont beaucoup sont orphelines ou originaires de régions démunies, sont nourries et instruites gratuitement. C’est notamment le cas d’Ani Jamyang, qui y a trouvé son foyer. Actuellement, les nonnes se dévouent entièrement au salut du vénérable lama Thrangu Rinpoché, récemment décédé. Des cérémonies religieuses se déroulent dans tous les monastères de la lignée Karma Kagyu pour accompagner la réincarnation du défunt, imminente selon la croyance bouddhiste. À Thrangu Tara, les nonnes créent un mandala de protection pour leur maître spirituel. Des jours durant, Ani Jamyang et trois autres nonnes restent penchées sur leur ouvrage, extrêmement concentrées : le sable coloré ruisselle inlassablement, faisant émerger peu à peu une figure géométrique. Même si la posture agenouillée est très inconfortable, Ani Jamyang est animée du désir de rendre hommage à son maître décédé. Le mandala doit permettre à la divinité Vajrayogini de rejoindre son palais de sable, d’où elle repartira une semaine plus tard. S’ensuit alors le rituel sacré de destruction du mandala qui reflète l’un des principes fondateurs du bouddhisme : l’impermanence de toutes choses. Alors, mieux vaut apprendre le non-attachement le plus tôt possible.
Réalisation
Andrea Oster
Pays
Allemagne
Année
2024