Quand les aigles attaquent

Hiver 1943-1944. Un avion transportant un officier supérieur américain vient d’être abattu près du village de Werfen, dans les Alpes autrichiennes. Selon les informations transmises à Londres, le prisonnier serait détenu au Schloss Adler, le "château des aigles", qui abrite le QG des services secrets de Bavière. Afin de l’exfiltrer avant qu’il ne livre des informations sur le Débarquement prévu en Normandie, un commando est mis sur pied. La mission dirigée par le major Jonathan Smith, qui compte parmi ses hommes un ranger américain, le lieutenant Morris Schaffer, relève de l'impossible. Largués de nuit à quelques kilomètres de la forteresse, ils vont devoir rejoindre le nid d’aigle et en faire évader le prisonnier. Mais à peine ont-ils foulé le sol qu’un de leurs membres manque à l’appel. Smith se rend compte qu’il a été assassiné…

De ruses en pièges
Au cours de sa carrière, Brian G. Hutton a réalisé deux films de guerre aux styles très éloignés : la comédie satirique De l’or pour les braves (dans laquelle joue aussi Clint Eastwood) et ces "aigles" à la tonalité plus classique. Sur un scénario d’Alistair MacLean (qui a également écrit Les canons de Navarone, autre référence du genre), il entraîne son commando allié dans une mission de tous les dangers. Des bureaux londoniens aux pics enneigés des Alpes, de ruses pour l’ennemi en pièges pour les traîtres, Richard Burton et ses compagnons n’ont pas plus de répit que le spectateur. On peut saluer le rôle aussi crucial que rare dévolu aux éléments féminins de l’aventure, dont Mary Ure et Ingrid Pitt, toutes deux redoutables d’efficacité en agentes infiltrées.