L'homme des vallées perdues
Extrait (2 min)
À la télévision le lundi 30 décembre à 13:35
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Un cow-boy solitaire vient en aide à une famille de fermiers harcelée par un grand propriétaire... "L’homme des vallées perdues" ("Shane") de George Stevens (1953) est au western ce que "Le magicien d’Oz" est à la comédie musicale ou "La vie est belle" au mélodrame : une anomalie devenue pour certains un film culte.
Shane, un aventurier solitaire, arrive dans une petite bourgade de l'Ouest américain. Il est accueilli dans la ferme de Joe et Marian Starrett. Leur fils, Joey, voue immédiatement une admiration sans bornes à cet étranger au regard clair, fort et bienveillant. La région est mise à sac par un grand propriétaire, qui tente de s'approprier les terres des fermiers. Starrett organise la résistance des cultivateurs. Mais Ryker fait appel à un tueur professionnel, Wilson, qui abat un fermier pour inciter les autres à abandonner la lutte...
"Bigger than life"
La popularité de ce western mythique est immense aux États-Unis où il fait presque partie du patrimoine national. Pourtant, le film de Stevens s’éloigne par bien des aspects des chefs-d’œuvre du genre signés Ford, Walsh, Hawks, Vidor et les autres. L’homme des vallées perdues est au western ce que Le magicien d’Oz est à la comédie musicale ou La vie est belle, au mélodrame : une anomalie devenue pour certains un modèle, voire un monument au fil du temps. Son originalité tient au fait que le film est raconté du point de vue d’un enfant. Shane devient le héros de Joey, qui épie ses moindres gestes et boit ses paroles, fasciné par le halo d’aventure et de danger qui entoure l’étranger. L'enfant idéalise ou fantasme tout ce qu’il observe, y compris l’amour platonique qui va naître entre Shane et la femme du fermier. Cela confère au film un aspect "bigger than life" où le héros est un chevalier sans peur et sans reproche (l’angélique et court sur pattes Alan Ladd) et où les méchants sont très méchants, y compris sur le plan physique (l’anguleux Jack Palance en tueur à gages de dessin animé dans un rôle qui le marquera à jamais). Le film déroule un superbe livre d’images en Technicolor qui contient de nombreuses scènes inoubliables. La bagarre dans le saloon et l’assassinat d’un fermier en pleine rue constituent des modèles du genre.
Avec
Alan Ladd (Shane)
Jean Arthur (Marian Starrett)
Van Heflin (Joe Starrett)
Brandon De Wilde (Joey Starrett)
Jack Palance (Jack Wilson)
Ben Johnson (Chris Calloway)
Edgar Buchanan (Fred Lewis)
Emile Meyer (Rufus Ryker)
Elisha Cook Jr. (Stonewall Torrey)
John Dierkes (Morgan Ryker)
Réalisation
George Stevens
Scénario
A.B. Guthrie Jr.
Auteur.e
Jack Schaefer
Production
Paramount Pictures
Producteur/-trice
George Stevens
Image
Loyal Griggs
Montage
William Hornbeck
Tom McAdoo
Musique
Victor Young
Pays
Etats-Unis
Année
1953