Les deux cavaliers
Extrait (2 min)
Disponible jusqu'au 8 avril 2025 à 15:19
Disponible à partir du 08/04/2025
À la télévision le mardi 8 avril à 13:35
- Version française
Cinq ans après "La prisonnière du désert", John Ford se ressaisit du thème des pionniers prisonniers des Comanches. Il signe un film étrange et fantaisiste où la mélancolie pénètre le coeur des plus endurcis. Avec James Stewart et Richard Widmark.
Le shérif Guthrie McCabe est porté sur la bouteille et le cigare. Il vit dans le luxe grâce à l’impôt qu’il perçoit sur toutes les transactions effectuées dans son comté, jusqu’au jour où une troupe de cavaliers, parmi lesquels il reconnaît le lieutenant Jim Gary, débarque en ville. Devant un verre, Gary lui explique qu’il est chargé de le ramener au camp de la cavalerie. D’abord réticent, le fantasque McCabe accepte pourtant de partir. Dès son arrivée, il est enrôlé comme lieutenant afin de négocier avec les Comanches la restitution de prisonniers blancs. Mais la paie est insuffisante à ses yeux. Le camp de la cavalerie est entouré par les caravanes des membres des familles des disparus. Cynique, amer et vénal, McCabe réclame 500 dollars pour chaque tête qu’il réussira à sauver.
Western au bord de l’eau
Dans le rôle du shérif, James Stewart, qui interprète pour la dernière fois de sa carrière un cow-boy, incarne un homme corrompu et détestable. Comme Ethan Edwards (John Wayne) dans La prisonnière du désert, sa mission consiste à libérer des prisonniers blancs des mains des Indiens. Se souciant peu de renouveler un genre qu’il inventa en partie dans sa période muette, John Ford prend ici ses aises avec un récit nourri de multiples digressions, notamment la célèbre scène où James Stewart se confie à Richard Widmark au bord d’une rivière. Violent et sombre, Les deux cavaliers surprend par sa légèreté et sa fantaisie insolites. Entre marivaudage et scènes d’action, entre burlesque et mélodrame, Ford touche l’émotion et l’esprit, sans tomber dans la mièvrerie. Dans ce western antiraciste et humaniste, où la mélancolie pénètre le cœur des plus endurcis, le grand réalisateur américain exerce son regard à la fois idéaliste et lucide.
Avec
James Stewart (shérif Gus McCabe)
Richard Widmark (Jim Gary)
Shirley Jones (Marty Purcell)
Linda Cristal (Elena de la Madriaga)
John McIntire (Major Frazer)
Andy Devine (Sergent Darius Posey)
Woody Strode (Stone Calf)
Henry Brandon (Quanah Parker)
Harry Carey Jr. (Ortho Clegg)
Olive Carey (Abby Frazer)
Ken Curtis (Greeley Clegg)
Réalisation
John Ford
Scénario
Frank Nugent
Auteur.e
Will Cook
Production
John Ford Productions
Shpetner Productions
Producteur/-trice
Stan Shpetner
Image
Charles Lawton Jr.
Montage
Jack Murray
Musique
George Duning
Pays
Etats-Unis
Année
1961