ARTE ReportageNicaragua : un dictateur contre l’Eglise / États-Unis : le blues des démocrates
53 min
Disponible jusqu'au 05/01/2025
Émission du 07/12/2024
- Version française
Au Nicaragua, le dictateur Daniel Ortega cible les prêtres catholiques, victimes d'une répression féroce / Après la victoire de Trump, les démocrates du Colorado tentent de digérer la défaite de Kamala Harris.
Nicaragua: un dictateur contre l’Eglise
Au Nicaragua, le régime de Daniel Ortega et de sa femme Rosario Murillo a déchaîné sa machine répressive contre l’Eglise catholique.
Depuis 2022, plus de deux cents prêtres et religieuses ont quitté le pays, contraints ou de leur propre fait pour préserver leur intégrité physique. Beaucoup d’entre eux, Nicaraguayens, ont même été déchus de leur nationalité de manière arbitraire. En exil aux Etats-Unis, l’avocate et chercheuse nicaraguayenne Martha Patricia Molina, enquête, recense et compile toutes ces agressions contre l’Eglise catholique pour les rendre publiques.
Au Costa-Rica, où plus de 200 000 Nicaraguayens se sont réfugiés depuis la répression sanglante de 2018, des journalistes nicaraguayens exilés essayent, tant bien que mal, de documenter cette répression. C’est le cas de Wilfredo Miranda, cofondateur d’un média indépendant d’investigation et la répression contre l’Eglise au Nicaragua.
Etats-Unis : le blues des démocrates
Un mois après la victoire sans appel de Donald Trump, Vladimir Vasak s’est rendu dans l’Etat du Colorado, à majorité démocrate pour comprendre l’état d’esprit dans lequel se trouvent aujourd’hui les perdants du scrutin.
Au-delà du mot grief (deuil, chagrin), passé le choc de la défaite, certains militants et sympathisants tentent de relever la tête, en privilégiant l’engagement au sein de leur quartier, leur village, leurs proches. La résistance s’organise doucement, au niveau local, tant le combat à l’échelle du pays semble vain : presque tous les pouvoirs sont concentrés aux mains de Républicains.
Le Parti Démocrate est bien conscient de la perte du soutien de la classe ouvrière, l’élan derrière Kamala Harris étant devenu celui d’une caste d’intellectuels privilégiés qui se disent progressistes, comme dans la ville universitaire de Boulder. A Denver, la capitale de l’Etat du Colorado, le maire démocrate réaffirme son attachement à des valeurs d’inclusion et de soutien aux plus faibles et à tous ceux qui craignent la réélection de Trump, comme les migrants.
Des partisans d’une gauche plus affirmée comme Jim Walsh, professeur de Sciences Politiques et animateur d’un groupe de théâtre, sont convaincus que c’est en allant trop vers le centre que Kamala Harris a perdu. Demain, le Parti Démocrate va-t-il se reconstruire au centre ou plus à gauche ? L’émergence d’une troisième force, « socialiste », est souhaitée par beaucoup de militants. Pourtant, dans un premier temps, c’est au niveau local que les Américains se retrouvent au-delà de leurs divisions politiques. C’est peut-être ce qui sauvera la démocratie américaine de ses démons.
Au Nicaragua, le régime de Daniel Ortega et de sa femme Rosario Murillo a déchaîné sa machine répressive contre l’Eglise catholique.
Depuis 2022, plus de deux cents prêtres et religieuses ont quitté le pays, contraints ou de leur propre fait pour préserver leur intégrité physique. Beaucoup d’entre eux, Nicaraguayens, ont même été déchus de leur nationalité de manière arbitraire. En exil aux Etats-Unis, l’avocate et chercheuse nicaraguayenne Martha Patricia Molina, enquête, recense et compile toutes ces agressions contre l’Eglise catholique pour les rendre publiques.
Au Costa-Rica, où plus de 200 000 Nicaraguayens se sont réfugiés depuis la répression sanglante de 2018, des journalistes nicaraguayens exilés essayent, tant bien que mal, de documenter cette répression. C’est le cas de Wilfredo Miranda, cofondateur d’un média indépendant d’investigation et la répression contre l’Eglise au Nicaragua.
Etats-Unis : le blues des démocrates
Un mois après la victoire sans appel de Donald Trump, Vladimir Vasak s’est rendu dans l’Etat du Colorado, à majorité démocrate pour comprendre l’état d’esprit dans lequel se trouvent aujourd’hui les perdants du scrutin.
Au-delà du mot grief (deuil, chagrin), passé le choc de la défaite, certains militants et sympathisants tentent de relever la tête, en privilégiant l’engagement au sein de leur quartier, leur village, leurs proches. La résistance s’organise doucement, au niveau local, tant le combat à l’échelle du pays semble vain : presque tous les pouvoirs sont concentrés aux mains de Républicains.
Le Parti Démocrate est bien conscient de la perte du soutien de la classe ouvrière, l’élan derrière Kamala Harris étant devenu celui d’une caste d’intellectuels privilégiés qui se disent progressistes, comme dans la ville universitaire de Boulder. A Denver, la capitale de l’Etat du Colorado, le maire démocrate réaffirme son attachement à des valeurs d’inclusion et de soutien aux plus faibles et à tous ceux qui craignent la réélection de Trump, comme les migrants.
Des partisans d’une gauche plus affirmée comme Jim Walsh, professeur de Sciences Politiques et animateur d’un groupe de théâtre, sont convaincus que c’est en allant trop vers le centre que Kamala Harris a perdu. Demain, le Parti Démocrate va-t-il se reconstruire au centre ou plus à gauche ? L’émergence d’une troisième force, « socialiste », est souhaitée par beaucoup de militants. Pourtant, dans un premier temps, c’est au niveau local que les Américains se retrouvent au-delà de leurs divisions politiques. C’est peut-être ce qui sauvera la démocratie américaine de ses démons.
Pays
France
Année
2024