Cristian MācelaruTimişoara, capitale européenne de la culture 2023

Légèreté, insouciance et rythmes de danses hongroises : sous des abords faciles, le deuxième concerto de Johannes Brahms est pourtant l’un des plus exigeants du répertoire. Avec sa redoutable partie soliste et sa forme inhabituelle en quatre mouvements, la partition ouvre de nouveaux horizons pianistiques. Un esprit novateur dont Brahms fait également preuve dans sa quatrième symphonie. D’un caractère fougueux et tourmenté – âpre, aurait dit Brahms – l’œuvre s’achève par un surprenant mouvement final : une immense passacaille s’ouvrant sur une succession d’accords monolithiques. Au fil des variations, le compositeur déploie des trésors d’expressivité et s’affirme sur le tard comme l’héritier des maîtres baroques. 

Johannes Brahms, Concerto pour piano et orchestre n°2 en si bémol majeur, op. 83
Johannes Brahms, Symphonie n°4 en mi mineur, op. 98
Johannes Brahms, Danse ungaroise n°5

Concert filmé le 14 mars 2023 à Timişoara (Roumanie)

Photo © WDR Thomas Kost